La course débutera avec le prochain événement organisé par ESL : l’ESL One Cologne, pendant lequel tous les favoris - hormis Astralis qui ne sera pas présent pour mieux préparer le Major - pourront tenter leur chance de se voir attribuer une première victoire.

Mais dans les faits, qu’est-ce que ça implique ?

Plusieurs joueurs professionnels ont déjà communiqué quant à leur engouement suite à cette annonce. Une telle récompense pourrait en effet changer l’importance qu’ont les compétitions entre les Majors.

Aujourd’hui, dans le monde Counter-Strike, 1 000 000 $ correspond au plus gros cashprize déjà distribué à une seule équipe (avant cela 800 000 $ aux WESG en Jan 2017 pour EnVyUs). C’est une somme qui fait rêver et que les grosses écuries ne peuvent pas ignorer. En plus de forcer, ou tout du moins fortement encourager, les équipes à participer, un tel enjeu devrait obliger les équipes à se donner à 200% à tous les événements et ainsi permettrait d’encore élever le niveau de jeu. Cela pourrait aussi permettre aux équipes de se donner à fond pendant les phases online de certains tournois (typiquement l’ESL Pro League) pour avoir une chance d’ajouter une victoire parmi les quatre nécessaires.

Le record de 800 000 $ pour EnVyUs pourrait être battu

Du côté des équipes hors du top 4, l’annonce offre aussi un intérêt certain puisque sur un coup d’éclat, comme on en voit de plus en plus souvent avec des équipes comme North, Gambit... , il est possible d’aller gratter une belle prime de 100 000 $ en empêchant une autre équipe de prendre sa quatrième victoire.

Un Graal très difficile à atteindre

Sur le papier, l’annonce est très excitante que ce soit pour le public ou les formations. Mais en réalité, une telle performance n’a encore jamais été réalisée.

Si on regarde les 6 derniers tournois majeurs offrant un cash prize de plus de 200 000 $ organisés par ESL ou Dreamhack, on remonte déjà jusqu’en septembre 2016 avec l’ESL One New York. Sur une telle période et sur une scène Counter-Strike aussi instable, les rapports de force changent inévitablement. Sur ces 6 tournois, 6 équipes différentes sont sorties vainqueurs. Par ordre chronologique, Na`VI, Cloud9, NiP, Virtus Pro, Astralis, SK et enfin G2 avec l’ESL Pro League.

Le fait que les cashprize et le nombre d'événements aient considérablement augmenté récemment joue évidemment un rôle important, mais même si on considère simplement les événements majeurs - qui pourraient aujourd’hui être des tournois à 200 000 $ - organisés par ESL et Dreamhack ces dernières années, la seule équipe qui en aurait gagné 4 sur les 10 nécessaires est Fnatic à l’époque de sa domination totale sur la scène.

fnatic, les seuls à l'avoir fait par le passé

Même si elle est théoriquement possible, la domination quasi totale d’une équipe comme Fnatic a pû le faire semble aujourd’hui illusoire et, par extension, atteindre les 4 victoires sur 10 tournois ESL ou Dreamhack semble quasiment impossible. Même une domination partielle de la scène durant 10 tournois organisés par ESL et Dreamhack semble très compliqué. En effet, ceux-ci ne représentent pas les 10 événements majeurs d’affilée à venir.

Des gros organisateurs tels que FaceIt, ELEAGUE ou Starladder par exemple ne sont pas inclus dans le circuit. De ce fait, 10 tournois ESL ou Dreamhack s’étalent sur une période d’environ une année et même en considérant tous les tournois durant ce laps de temps (de juin 2016 à juin 2017), aucune équipe n’en a remporté quatre ou plus avec au moins 200 000 $ de cashprize.

Des planning déjà trop chargés

Une chose est sûre, toutes les équipes s’accordent sur le fait que les plannings sont trop chargés pour maintenir un niveau de jeu et de motivation constants tout au long de l’année. Là où il était possible d’esquiver un ou deux tournois majeurs dans l’année pour alléger son agenda, à l’image d’Astralis pour l’ESL One Cologne à venir par exemple, il sera maintenant beaucoup plus compliqué de prendre la décision de s’abstenir de participer et de prendre le risque de laisser une équipe prendre de l’avance.

Cela s’applique bien sûr principalement aux très grosses équipes qui constituent le top 4/5 actuellement mais c’est aussi ces équipes qui auraient besoin de pauses pour pouvoir se maintenir au sommet sur la durée.

Une excellente décision marketing

Dans un contexte où le format des Majors commence à s'essouffler et où de plus en plus d’entreprises investissent dans l’eSport dans la création de tournois, ESL propose un concept permettant de relancer, ou a minima de maintenir l’intérêt pour ses événements. Avec cette nouveauté, ESL - et Dreamhack par extension - s’assurent la participation des meilleures formations à tous leurs tournois et ainsi ils sont certains de pouvoir rentabiliser au maximum leurs diffusions. Plus il y a des grosses équipes présentes, plus les matchs sont intéressants et les fanbase présentes, plus il y a de spectateurs.

G2, la chance française

Les grandes équipes cherchant à quels événements ne pas participer pour alléger leurs plannings, ce genre de récompense potentielle devrait suffir à garder ESL et Dreamhack dans la liste des tournois à ne pas manquer. Au final, la prise de risque est minime. Obtenir la victoire à 4 tournois ESL ou Dreamhack majeurs dans une plage de 10 tournois semble - et restera surement - presque inaccessible pour les équipes.

ESL a donc probablement trouvé l’équilibre parfait pour garantir la présence des grosses équipes à ses compétitions tout en étant sûr que ce million additionnel ne sera que très rarement déboursé, si ce n’est jamais.

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Thursday 15 June 2017 17:25

Intel Grand Slam avec 1 000 000 $, analyse et explications

ESL et Intel lancent un nouveau concept avec le Grand Slam, 1 million de dollars à gagner pour les équipes qui participent aux circuits ESL et Dreamhack.

Cette annonce fait suite au nouveau partenariat entre Intel et ESL grâce auquel Intel devient Partenaire Technique Général d’ESL. Pour célébrer ce partenariat, le Grand Slam est annoncé et permet aux équipes de se disputer un cash prize additionnel de 1 000 000 $. Cette récompense astronomique sera attribuée à la première équipe ayant gagné 4 des 10 derniers tournois, avec plus de 200 000 $ de cash prize, organisés par ESL ou Dreamhack. Dès qu’un champion est couronné et gagne ce million, les compteurs de toutes les équipes sont remis à zéro et la course recommence. Autre règle intéressante, si une équipe ayant déjà remporté trois de ces tournois se retrouve en grande finale et perd, l’équipe adverse remportera la somme de 100 000 $ en plus de la récompense du tournois.


La course débutera avec le prochain événement organisé par ESL : l’ESL One Cologne, pendant lequel tous les favoris - hormis Astralis qui ne sera pas présent pour mieux préparer le Major - pourront tenter leur chance de se voir attribuer une première victoire.

Mais dans les faits, qu’est-ce que ça implique ?

Plusieurs joueurs professionnels ont déjà communiqué quant à leur engouement suite à cette annonce. Une telle récompense pourrait en effet changer l’importance qu’ont les compétitions entre les Majors.

Aujourd’hui, dans le monde Counter-Strike, 1 000 000 $ correspond au plus gros cashprize déjà distribué à une seule équipe (avant cela 800 000 $ aux WESG en Jan 2017 pour EnVyUs). C’est une somme qui fait rêver et que les grosses écuries ne peuvent pas ignorer. En plus de forcer, ou tout du moins fortement encourager, les équipes à participer, un tel enjeu devrait obliger les équipes à se donner à 200% à tous les événements et ainsi permettrait d’encore élever le niveau de jeu. Cela pourrait aussi permettre aux équipes de se donner à fond pendant les phases online de certains tournois (typiquement l’ESL Pro League) pour avoir une chance d’ajouter une victoire parmi les quatre nécessaires.

Le record de 800 000 $ pour EnVyUs pourrait être battu

Du côté des équipes hors du top 4, l’annonce offre aussi un intérêt certain puisque sur un coup d’éclat, comme on en voit de plus en plus souvent avec des équipes comme North, Gambit... , il est possible d’aller gratter une belle prime de 100 000 $ en empêchant une autre équipe de prendre sa quatrième victoire.

Un Graal très difficile à atteindre

Sur le papier, l’annonce est très excitante que ce soit pour le public ou les formations. Mais en réalité, une telle performance n’a encore jamais été réalisée.

Si on regarde les 6 derniers tournois majeurs offrant un cash prize de plus de 200 000 $ organisés par ESL ou Dreamhack, on remonte déjà jusqu’en septembre 2016 avec l’ESL One New York. Sur une telle période et sur une scène Counter-Strike aussi instable, les rapports de force changent inévitablement. Sur ces 6 tournois, 6 équipes différentes sont sorties vainqueurs. Par ordre chronologique, Na`VI, Cloud9, NiP, Virtus Pro, Astralis, SK et enfin G2 avec l’ESL Pro League.

Le fait que les cashprize et le nombre d'événements aient considérablement augmenté récemment joue évidemment un rôle important, mais même si on considère simplement les événements majeurs - qui pourraient aujourd’hui être des tournois à 200 000 $ - organisés par ESL et Dreamhack ces dernières années, la seule équipe qui en aurait gagné 4 sur les 10 nécessaires est Fnatic à l’époque de sa domination totale sur la scène.

fnatic, les seuls à l'avoir fait par le passé

Même si elle est théoriquement possible, la domination quasi totale d’une équipe comme Fnatic a pû le faire semble aujourd’hui illusoire et, par extension, atteindre les 4 victoires sur 10 tournois ESL ou Dreamhack semble quasiment impossible. Même une domination partielle de la scène durant 10 tournois organisés par ESL et Dreamhack semble très compliqué. En effet, ceux-ci ne représentent pas les 10 événements majeurs d’affilée à venir.

Des gros organisateurs tels que FaceIt, ELEAGUE ou Starladder par exemple ne sont pas inclus dans le circuit. De ce fait, 10 tournois ESL ou Dreamhack s’étalent sur une période d’environ une année et même en considérant tous les tournois durant ce laps de temps (de juin 2016 à juin 2017), aucune équipe n’en a remporté quatre ou plus avec au moins 200 000 $ de cashprize.

Des planning déjà trop chargés

Une chose est sûre, toutes les équipes s’accordent sur le fait que les plannings sont trop chargés pour maintenir un niveau de jeu et de motivation constants tout au long de l’année. Là où il était possible d’esquiver un ou deux tournois majeurs dans l’année pour alléger son agenda, à l’image d’Astralis pour l’ESL One Cologne à venir par exemple, il sera maintenant beaucoup plus compliqué de prendre la décision de s’abstenir de participer et de prendre le risque de laisser une équipe prendre de l’avance.

Cela s’applique bien sûr principalement aux très grosses équipes qui constituent le top 4/5 actuellement mais c’est aussi ces équipes qui auraient besoin de pauses pour pouvoir se maintenir au sommet sur la durée.

Une excellente décision marketing

Dans un contexte où le format des Majors commence à s'essouffler et où de plus en plus d’entreprises investissent dans l’eSport dans la création de tournois, ESL propose un concept permettant de relancer, ou a minima de maintenir l’intérêt pour ses événements. Avec cette nouveauté, ESL - et Dreamhack par extension - s’assurent la participation des meilleures formations à tous leurs tournois et ainsi ils sont certains de pouvoir rentabiliser au maximum leurs diffusions. Plus il y a des grosses équipes présentes, plus les matchs sont intéressants et les fanbase présentes, plus il y a de spectateurs.

G2, la chance française

Les grandes équipes cherchant à quels événements ne pas participer pour alléger leurs plannings, ce genre de récompense potentielle devrait suffir à garder ESL et Dreamhack dans la liste des tournois à ne pas manquer. Au final, la prise de risque est minime. Obtenir la victoire à 4 tournois ESL ou Dreamhack majeurs dans une plage de 10 tournois semble - et restera surement - presque inaccessible pour les équipes.

ESL a donc probablement trouvé l’équilibre parfait pour garantir la présence des grosses équipes à ses compétitions tout en étant sûr que ce million additionnel ne sera que très rarement déboursé, si ce n’est jamais.


neL

Créateur de flickshot.fr, journaliste et rédacteur CS depuis 2012. Fan de l'OL et amateur de MMA.